Après deux années marquées par la crise sanitaire, le tourisme entre finalement dans une situation de reprise. Cette reprise se caractérise par l’émergence de nouveaux comportements dictés par le contexte et la conjoncture économique.
Conséquence probable des confinements successifs, les touristes se tournent massivement vers les sites naturels. Les activités touristiques se font aussi plus locales, une tendance certainement renforcée par la cherté actuelle du carburant.
Le retour des touristes dans les lieux naturels marque aussi le retour des questionnements sur la fréquentation des sites.
Sur les grands sites naturels, la forte concentration touristique est une source potentielle de dégradation des milieux et d’insatisfaction à la fois des visiteurs et des habitants.
Comment optimiser la gestion des flux touristiques sur vos sites naturels et concilier enjeux économiques locaux et expérience de qualité pour toutes les parties prenantes ?
Surtourisme des sites naturels : quels sont les risques ?
Concilier les enjeux de toutes les parties prenantes
En période estivale, de nombreux sites naturels (plages, lieux de baignade, sites remarquables, …) voient leur fréquentation augmenter de manière spectaculaire.
Ce pic de fréquentation soulève de multiples enjeux pour les collectivités concernées :
enjeux économiques pour les acteurs locaux
questions d’accessibilité et de sécurité pour les visiteurs et les riverains
enjeux environnementaux de préservation des sites et des espèces
Au carrefour de ces problématiques, il s’agit d’assurer une expérience optimale pour les visiteurs tout en conciliant les points de vue de toutes les parties prenantes : touristes, riverains, acteurs économiques, collectivité ou exploitant en charge du site.
Cela passe, en amont, par une identification des risques induits par une fréquentation touristique dense puis par des plans d’actions pour limiter ces risques.
Les principaux types de risques liés au surtourisme
Cette sur-fréquentation soulève plusieurs types de risques :
difficultés d’accès au site : problèmes de stationnement pour les visiteurs, problèmes d’accessibilité au site pour les services de secours, …
conflits avec les riverains : stationnement devant les domiciles des riverains, incivilités, …
nuisances environnementales : pollution, dépôt de déchets dans ou aux abords du site, dérangement des écosystèmes (faune et flore)
Au final, quand ces facteurs se combinent, c’est non seulement l’expérience de visite qui est dégradée mais aussi les conditions de vie des riverains. A cela s’ajoute le risque de dégradation du site.
L’exemple des Gorges de Toulourenc, entre Drôme et Vaucluse, témoigne de la difficulté à trouver un juste équilibre entre tourisme de masse, préservation du site et intérêts de toutes les parties prenantes. En 2019, la fréquentation du site avait augmenté de 125% en 4 ans, occasionnant stationnement sauvage, incivilités, prolifération des déchets, dégradation de la qualité de l’eau, atteintes à la biodiversité, …
En réponse, le comité de suivi « Gestion des Gorges du Toulourenc » a pris plusieurs mesures, notamment la pose d’obstacles pour limiter le stationnement anarchique.
Vers une gestion optimisée des flux touristiques ?
Pour concilier tous ces enjeux et limiter les risques liés à des flux de touristes conséquents, les collectivités concernées doivent mettre en place une politique de gestion des flux touristiques.
Quand les nuisances l’emportent largement sur les bénéfices, l’une des possibilités est de « démarketer » la destination. Concrètement, il s’agit de remplacer une approche faisant la promotion d’un site par une approche responsable visant à en limiter la fréquentation.
La situation préoccupante des Gorges du Toulourenc résulte en grande partie d’une sur-médiatisation qui a mis en lumière un site jusqu’alors essentiellement réservé aux randonneurs et amoureux de la nature. Le classement du site en zone Natura 2000 atteste d’une volonté de le préserver et les actions entreprises par les élus et collectivités concernées depuis le milieu des années 2010 mettent plutôt l’accent sur la gestion du site.
Le démarketing permet de mieux encadrer les visiteurs et, éventuellement, de réallouer des budgets de promotion vers la préservation du site.
Une autre possibilité consiste à rendre obligatoire la réservation pour accéder au site. Ce faisant, vous établissez une jauge maximale de visiteurs acceptable pour la préservation du site et une expérience de visite optimale. C’est aussi une façon d’aligner le flux de visiteurs avec les capacités de stationnement du site. Certains outils de réservation en ligne comme Affluences peuvent être mis en place très rapidement.
Enfin, pour contrôler les flux touristiques, vous pouvez aussi choisir de tarifier les accès. Dans ce cas de figure, une partie du montant du billet d’entrée pourra être affectée aux travaux d’aménagement du site.
Cependant, ces options ne sont pas envisageables pour tous les sites et limiter la fréquentation peut, dans certains cas, être dommageable pour les acteurs économiques locaux.
Dans ces conditions, comment optimiser la gestion des flux touristiques sans forcément démarketer ?
Le premier enjeu pour mieux réguler les flux touristiques réside dans le contrôle du niveau de remplissage des parkings environnants. Voyons comment c’est possible en s’appuyant sur une solution de gestion de l’affluence.
Une solution d’affluence pour informer en temps réel sur le taux d’occupation des parkings
Le stationnement est très souvent la première problématique sensible sur un site en sur-fréquentation.
En effet, lorsqu’une destination devient « victime » de son succès, les espaces de parking peuvent devenir insuffisants au regard du flux. Et, quand bien même des solutions de stationnement existent en nombre suffisant, on constate que, la plupart du temps, les visiteurs se dirigent vers le parking le plus proche du site.
Ce parking est rapidement complet, ce qui oblige les visiteurs à faire demi-tour, à stagner pour attendre une place ou à se garer de manière sauvage.
Tous ces mouvements créent des embouteillages (car les routes sont plus ou moins étroites), peuvent gêner l’arrivée des secours, des navettes ou des riverains.
Dans de nombreux cas, il existe pourtant des parkings de délestage à proximité de ces parkings-clés, capables d’absorber une partie du surplus de flux. Malheureusement, ils ne sont pas connus des visiteurs.
Affluences, en mesurant le taux d’occupation des parkings clés mais également ceux de délestage dans certains cas, permet de donner une information en temps réel et des prévisions sur le niveau de remplissage du ou des parkings. Cette information permet aux visiteurs de s’orienter vers le parking le moins rempli ou de reporter leur visite dans le temps.
Même si 100% des visiteurs ne consultent pas les informations d’affluence, il suffit que 20% ou 30% des personnes la consultent pour que la fréquentation puisse être régulée.
Vous êtes en charge de la gestion d’un site naturel ? Vous êtes confronté(e) vous aussi à des problématiques de gestion des flux ?
La solution Affluences vous permet de connaître et de prévoir l’affluence de votre site en temps réel.
Vous pouvez gérer vos flux grâce à un portail d’administration mais également donner à vos visiteurs accès aux informations d’affluence et à des informations pratiques comme le taux de remplissage des parkings.